[Vidéo] Comment occuper son enfant au restaurant sans smartphone
Au restaurant les enfants s'ennuient souvent. Il est facile de les mettre devant un écran pour les occuper. Nous vous donnons 2 astuces pour les occuper autrement !
Lire la suiteLorsqu’un enfant vient fièrement nous présenter le résultat de son travail, que ce soit son dernier dessin ou le fait qu’il est rangé sa chambre, nous pouvons être tenté de lui dire “Oh, qu’il est beau ton dessin” ou “C’est bien mon chéri !”
Cela peut paraître normal, et pourtant, en utilisant ces petites phrases anodines nous jugeons ce qu’a fait notre enfant. Or le jugement est loin d’être la manière idéale d’encourager un enfant, explique Isabelle Filliozat dans “J’ai tout essayé !”.
Au contraire, le jugement, même positif, provoque des tensions chez l’enfant.
Vous voulez encourager efficement votre enfant ?
Je vous explique comment faire ici 😉
Lorsque l’on dit “C’est bien” à un enfant, même si l’on n’en est pas conscient, on insinue que ce qu’il a fait aurait pu être mal. D’après Isabelle Filliozat, ce genre de phrases est à éviter car elles mettent l’enfant sous tension, elles le stressent.
En plus de cela, un enfant à qui l’on dit “C’est bien“, ne retient que la fierté et la tension liée au risque d’échec éprouvées à ce moment, et pas du tout, l’action ayant précédée. Son cerveau frontal n’est pas sollicité.
Le problème est aussi, que nous parents, avons tendance a à peine regarder ce que notre enfant est tout fier de nous montrer et à lui dire machinalement “Oui, tu es très jolie dans cette robe” ou “Mais oui, il est magnifique ton coloriage”, et ce, même si on ne le trouve pas vraiment joli…
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les enfants se sont pas dupes. Si les compliments sont excessifs, peu précis ou ne correspondent pas à l’image qu’il se fait lui-même, l’enfant risque de douter de notre honnêteté, et à long terme, de ne plus avoir confiance en nous ou de penser que l’on ne s’intéresse pas à lui.
Imaginez votre fils. Il vient de finir une page de coloriage mais n’est pas content car il a débordé partout. Il vient vous voir pour vous le montrer et, le regardant à peine, vous lui dites “Il est très beau ton dessin mon chéri”. Comment vous sentiriez-vous à sa place ?
Vous douteriez probablement de votre sincérité.
Pas sûr qu’avec ce genre de réponse il ait envie à nouveau envie de vous montrer ses oeuvres.
Et, dernier point, les compliments comme les jugements, sont un référent extérieur. Et le problème c’est qu’à force d’en entendre, l’enfant risque de ne se faire une idée de ce qui il est qu’à travers le regard des autres. Le risque étant qu’à terme, il ne sache plus lui-même voir qu’il est, ni savoir s’il apprécie ce qu’il fait.
Mais alors, comment encourager son enfant sans le juger ni le complimenter ? De quelle manière lui faire comprendre que l’on aime ce qu’il fait ?
La clé pour arrêter de juger c’est de décrire !
> Je vois que tu as utilisé des couleurs inhabituelle pour cette peinture, le ciel est violet. Pourquoi as-tu choisis ces couleurs ?
> Tu as marqué un panier à 3 points, c’était la première fois je crois ?
> Je vois des traits gros et d’autres plus plus petits. Et ici un rond. Que représente ton dessin ?
Tout d’abord afin de pouvoir décrire, vous allez avoir besoin de vraiment regarder, au moins un minimum, ce que votre enfant vous présente. En faisant cela, vous allez lui montrer de l’attention et renforcer son estime de lui.
Vos commentaires précis lui montreront également combien vous prêtez attention à ce qu’il fait et l’intérêt que vous portez à ces productions (dessins, peintures, petits travaux, etc.)
Pour renforcer les comportements positifs d’un enfant et qu’il les répète, il a besoin de s’en souvenir. Pour cela, rien de tel que de les souligner de façon verbale et donc de les décrire.
Toujours dans “J’ai tout essayé !”, Isabelle Filliozat explique que le fait de décrire permet à l’enfant de se représenter mentalement l’action. La joie ressentie va alors déclencher une réaction dans le corps facilitant la reproduction du comportement ayant provoqué cette joie.
Enfin, s’il n’y a plus de jugement, il n’y a plus de pression de “mal” faire et la tension disparaît…
Pour décrire ce que votre enfant a fait, vous pouvez prendre exemple sur ces phrases
> Continuer la lecture avec l’article Le jeu, vecteur d’apprentissage
Pour aller plus loin sur le sujet de l’encouragement, je vous conseille la lecture du livre « J’ai tout essayé ! » (Isabelle Filliozat, lire mon avis)
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