La nature pour les enfants : nos livres préférés ! | de 1 à 10 ans
Parmi les centaines de livres sur la nature, voici mes 10 préférés. Parce que les enfants adorent découvrir la nature - et les animaux - qu'ils cotoient !
Lire la suiteCes dernières années, les enfants passent de moins en moins de temps à jouer à l’extérieur. C’est sûr que les sollicitations en intérieure sont légions : télé, console de jeux, internet…
Depuis les années 70, le périmètre de jeu des enfants a même baissé de plus de 90% ! Hallucinant !
Pourtant, est-ce une fatalité ? Non, Naya Nature, une académie nature vient d’ouvrir ses portes pour reconnecter les enfants à la nature.
J’ai rencontré Aurélia, sa fondatrice, dans un parc au milieu des enfants.
Passionnée par sa “mission”, elle a pris le temps de m’expliquer en quoi il est primordial de (re)faire sortir nos enfants 😉
Merci à Coline et Rémy du blog Petites chasses au Trésor qui m’ont invité à participer à leur carnaval d’articles sur le thème La nature et les apprentissages. Les liens vers tous les articles sur ce thème sont disponibles ici.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’éducation par la nature n’est pas nouveau.
Mais, c’est actuellement en pleine émergence car on se rend de plus en plus compte à quel point l’être humain est déconnecté de la nature et combien la nature peut nous apporter.
> Périmètre de jeu réduit
L’urbanisation incessante et la disparition petit à petit des espaces verts font que nos enfants ont moins de possibilités pour jouer dehors.
> Emplois du temps surchargés
Entre les devoirs, les activités sportives et apprendre à jouer d’un instrument, nos enfants ont de moins en moins de temps pour eux après l’école.
On veut faire prendre conscience aux gens que cela apporte autant d’apprendre de la nature, que d’apprendre un instrument, que d’apprendre un sport. Tout apporte.
Aurélia Chevreul-Gaud
> La crainte de “l’extérieur”
De plus en plus de parents craignent de laisser leur enfant jouer dehors. Non seulement il y a la crainte de l’enlèvement mais également la crainte de la nature elle-même (maladies, se casser quelque chose, etc.)
> Les sollicitations en intérieur
Le développement massif des écrans depuis les années 80 joue un grand rôle dans le fait que nos enfants passent désormais 90% de leur temps en intérieur (source Nature kids institute)
L’augmentation des programmes jeunesse, le développement d’internet, des jeux vidéos et des écrans les incitent à rester à la maison et à délaisser les jeux en extérieur.
De plus en plus d’études prouvent les bienfaits de la nature sur l’être humain, que ce soit nos enfants mais également nous-même. Le contact de la nature participe à leur bon développement.
> Sur le plan physique
La nature peut aider les enfants hyperactifs. Les substances qu’il y a dans la terre ont un effet antidépresseur qui va les calmer. En gros, la nature a les mêmes effets que le prozac… mais sans les inconvénients !
Les enfants ont peu d’espace de liberté de nos jours. La nature leur apporte cela.
L’apport de la nature est différent du sport, ils sont complémentaires. Alors pourquoi ne pas passer par le parc pour rentrer à la maison après une bonne séance de sport ?
> Sur le plan émotionnel
Passer du temps au parc ou en forêt aide à lutter contre l’anxiété, la fatigue et le stress !
> Sur la concentration
Dans la nature, les enfants peuvent bouger et se défouler. Mais elle leur apporte également un bien-être qui va leur permettre de se concentrer et de développer leur créativité.
On a une petite Clara qui peut rester une demi-heure à regarder la chenille sur sa feuille. On sent que ça lui fait du bien.
> Quotidien : 20 minutes
Courir dans l’herbe, grimper aux arbres, écouter le chant des oiseaux, regarder les insectes, le ciel, les arbres, la lune…
> Hebdomadaire : 1 à 2 heures
Aller dans un parc ou un bois proche de chez vous pour marcher, regarder les oiseaux, explorer les marres…
> Mensuel
Aller à la mer ou dans une forêt.
> Annuel
Une fois par an essayez de trouver un endroit qui sort de l’ordinaire, en pleine nature de préférence comme la montagne.
Et pourquoi pas tenter des vacances avec un passeur de nature. C’est une personne qui vous apprendra tout sur la nature, de la vie des arbres à comment faire du fusain !
Ce manque de nature n’est pas sans conséquences sur nos enfants (et sur nous d’ailleurs !)
> Difficultés émotionnelles
Mal-être, stress, confiance en soi, perte d’attention
Les difficultés émotionnelles de l’enfant rejaillisse sur toute la famille, sur sa classe et puis sur la société en général.
> Conséquences physique
Obésité, pression sanguine, hyperactivité, et… myopie.
Oui, myopie. En effet, le vert de l’herbe et le bleu du ciel aide les yeux en développement à s’équilibrer.
> Conséquences sociales
Isolement
Idéalement il faudrait aller tous les jours dans la nature et même avant d’aller à l’école car elle aide les enfants à se concentrer.
Mais bien sûr, tout le monde n’a pas un espace vert juste à côté de chez lui et y aller quotidiennement est parfois impossible.
Aurélia a plusieurs astuces qu’elle partage avec nous 😉
> Sur le chemin de l’école
Si vous habitez en ville, vous pouvez aller à l’école à pied, ou descendre quelques stations de métro/bus avant l’arrivée et arrêtez-vous, respirez (pas juste à côté d’un pot d’échappement bien sûr ;)) et regardez le ciel.
Profitez-en également pour observer la nature autour de vous. Il peut simplement s’agir d’écouter le chant des oiseaux, de regarder le brin d’herbe qui dépasse entre les pavés, les escargots, les arbres, la lune, etc.
Bref, posez-vous quelques secondes au lieu de foncer tête baissée à votre destination 😀
Tous les matins lorsque Aurélia emmène sa fille à l’école, elle prend le temps de regarder le ciel, de sentir l’air sur sa peau pour se reconnecter à la nature. Le ciel est toujours différent.
Se poser 30 secondes quotidiennement aide à se sensibiliser à l’environnement.
Dès l’instant où tu as un peu de sauvages, tu as énormément de choses à explorer aussi bien le microcosme que le macrocosme, les odeurs, partout les sens. C’est largement suffisant.
Aurélia Chevreul-Gaud
> L’encrage
Le fait de s’arrêter et de regarder pour prendre conscience d’où on est et de ce que l’on fait est également très important. Arrêtons de faire machinalement et prenons conscience de nos mouvements 😉
> Le square
Autre solution possible, le square. Vous avez sûrement une aire de jeux près de chez vous à laquelle vous pouvez emmener votre enfant après l’école pour qu’il puisse voir un peu de verdure et les insectes vivre dans leur habitat naturel.
Naya Nature est une académie basée à Amsterdam dont le but est de reconnecter les enfants à la nature, mais aussi à leur nature propre. Et pour cela, elle organise toutes les semaines des sessions dans un parc par groupe d’âges.
On a un cursus qui fait que quand on rentre au Mini Buffalo à 2 ans, on peut passer toutes nos années et terminer à 12 ans. On aura appris sur le temps, les formes, les mouvements, les relations, les interconnections et sur soi ; et jamais la même chose. On est vraiment une académie.
Aurélia Chevreul-Gaud
Pour sa première année d’existence (2018), 90 enfants ont bénéficié de cette reconnexion à la nature, pour pas moins de 560h.
> Fondée en 2018
> Basée à Amsterdam
> Pour les enfants de 2 à 12 ans
> 90 enfants et 560h de connexion à la nature (la 1ère année)
> Sessions Naya Nature : de 1h à 1h20 toutes les semaines
> Achachak : 4 à 7 ans
> Naya tribe : 7 à 12 ans
> Camp d’été : chaque jour pendant une semaine avec un objectif pédagogique
Naya Nature n’est pas une académie où l’on apprend tout sur la nature, elle veut faire passer l’apprentissage grâce à la nature.
De nos jours, les enfants sont très encadrés et n’ont plus le temps de se poser des questions basiques comme “Qu’est-ce que j’aime ? Pourquoi je suis en colère ? Qu’est-ce que je n’aime pas ?”
Naya Nature s’est donné pour mission d’apprendre aux enfants à se connaître en apprenant à reconnaître leurs émotions, leurs goûts et dégoûts, leurs capacités et leurs limites. Et tout ceci sans jugement et dans la pleine acceptation de qui ils sont.
Pour cela, ils proposent divers programmes pour les enfants entre 2 et 12 ans.
Vous pouvez y aller avec votre enfant et apprendre ensemble (Family Time : 1 enfant + 1 adulte) ou votre enfant peut y aller seul (Kids Only)
Et Aurélia veut faire grandir le projet dans les prochaines années en mixant les générations et en allant dans les quartiers un peu plus défavorisés. Un vaste programme !
A moins que ce ne soit la tempête (vents de force > 7), le déluge ou qu’il ne fasse vraiment trop froid, il suffit de bien s’équiper ! Comme aime le dire Carole, “on n’est pas des sucres”
> Un manteau imperméable
> Un pantalon de pluie pour pouvoir s’asseoir dans l’herbe
> Des tennis imperméables (pas de bottes en caoutchouc car elles ne tiennent pas bien aux pieds et augmentent le risque de blessure légère)
Et pensez à vous laisser aller pour profiter de ce merveilleux moment !
Si le temps est vraiment trop mauvais pour sortir, faites venir la nature à la maison en récupérant quelques branches, feuilles, brins d’herbe pour les étudier avec votre enfant 🙂
Naya Nature est une académie basée à Amsterdam.
Mais si vous n’habitez pas dans cette magnifique ville :D, vous pouvez quand même faire profiter votre enfant de la nature !
En France, la Fédération Connaître et Protéger la Nature promeut la culture de la nature depuis de nombreuses années. Si vous êtes intéressés, rendez-vous sur leur site.
Le site Éveil et Nature est également une formidable ressource pour tous ceux qui veulent apprendre à découvrir la nature.
Et pour terminer, Aurélia nous a conseillé de lire les livre :
> Comment élever un enfant sauvage en ville, de Scott Sampson
> Last child in the woods, de Richard Louv (uniquement en anglais)
> La collection La Hulotte (disponible exclusivement sur internet)
Bonjour,
Merci pour cet excellent article que je trouve très intéressant. J’essaie de faire de ma fille de 4 mois un bébé nature et elle raffole de cela.
Mais une phrase de votre article m’a interpellé : la nature jouerait un rôle sur la myopie, je n’ai pas trouvé d’article autre que le votre sur le sujet, auriez vous des références à me donner pour que je me documente sur ce sujet très intéressant?
Merci d’avance.
Bien cordialement.
Bonjour Mérylène,
merci 🙂
J’ai d’abord trouvé cette information sur le site Nature kids institute.
Puis après quelques recherches, j’ai trouvé que cette information venait de plusieurs études réalisées dans différents pays dans les années 2000.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter cet article de Children & Nature (en anglais) ou celui-ci de Scientific American (également en anglais)