Comment aider un enfant à apprendre de ses échecs ?
Bien qu'inévitable, l'échec est souvent mal vécu par les enfants. Découvrez ici comment aider votre enfant à apprendre de ses échecs !
Lire la suiteÀ peine réveillée, le premier réflexe de ma fille est de se précipiter sur ses Playmobil, ses poupées, ses peluches ou ses petits poneys en fonction de son humeur et de son âge.
Et elle n’est pas la seule, les enfants passeraient leur journée à jouer.
Pourquoi ? Est-ce que les enfants apprennent par le jeu ?
Apprendre par le jeu, est-il possible ?
Dans le livre Le jeu enjeu, Jean Epstein nous dit “L’enfant ne joue pas pour apprendre il apprend “parce qu’il joue””
Le jeu est une activité essentielle dans le développement de l’enfant.
D’apparence futile et presque inutile pour les adultes, le jeu est en fait l’activité à travers laquelle l’enfant va découvrir son environnement, va apprendre à communiquer, à interagir, à manipuler, à créer, à s’estimer.
Apprendre par le jeu est bel et bien possible. C’est même par le jeu que l’enfant apprend le plus efficacement et ce, sans s’en rendre compte !
Grâce au livre Et si on jouait ? de Francine Ferland, nous allons apprendre à « organiser » le jeu, nous verrons quels jeux proposer à nos enfants et comment leur façon de jouer évolue en grandissant !
Note : Cet article fait article d’une série d’articles sur le thème Apprendre en s’amusant et par le jeu. Cette série d’articles est réalisée avec l’aide d’autres blogueurs spécialisés sur la thématique de l’éducation, de l’apprentissage, du jeu. C’est Rémy et Coline du blog Petites Chasses au Trésor qui organisent, merci à eux.
La liste de tous les articles est disponible ici
Pour pouvoir jouer, quelques conditions doivent être présentes.
Il faut bien sûr avoir du temps. Cela paraît logique mais si on y regarde de plus près la journée d’un enfant ce n’est pas si évident. Le matin tout le monde est souvent pressé pour arriver à l’heure au travail et à l’école, ensuite il y a les devoirs et les activités extra scolaire.
Bref, le jeu n’est souvent pas une priorité dans la journée d’un enfant.
Inventer des histoires, dessiner, peindre ou imiter papa et maman demande de l’espace. La chambre d’enfant est le lieu privilégié pour le jeu mais elle ne peut pas être le lieu exclusif. Si l’enfant a besoin de plus d’espace pour construire son château ou s’il veut vous aider à préparer un gâteau ou bricoler, le laisser occuper le salon ou la cuisine l’aidera à se plonger dans son activité.
Jouer n’est souvent pas une activité sans bruit ni désordre. Au cours du jeu, l’enfant peut avoir besoin de “mettre un peu le bazar” pour s’exprimer pleinement. Laissez-le faire, il n’en sera que plus inspiré. Par contre cela ne doit pas l’empêcher de vous aider à ranger (ou de ranger seul en fonction de son âge) une fois l’activité terminée 😉
Enfin, en jouant à l’extérieur l’enfant découvrira de nouvelles activités impossibles à réaliser à la maison : jouer dans le sable, faire de la balançoire, du toboggan, découvrir la nature qui l’entoure, etc.
Le nouveau-né est occupé à découvrir son corps et son environnement immédiat. Il n’a pas encore d’intérêt pour les autres enfants.
Ainsi il joue plutôt seul et avec ses parents et les adultes qu’il connaît bien.
Dès 18 mois, l’enfant commence à regarder le jeu des autres et même s’il ne joue pas encore avec eux il éprouve du plaisir à jouer à côté d’eux. C’est ce qu’on appelle le jeu parallèle.
Grâce à cette observation des autres enfants il va apprendre à se sociabiliser et découvrir comment se comporter en présence d’autres personnes.
À 2 ans, l’enfant découvre la notion de propriété et n’est pas encore prêt à partager ses jouets. Le forcer est contre productif, mieux vaut essayer que chacun est ses affaires ou procéder à des échanges.
Pour en savoir plus sur l’évolution du partage au cours de l’enfance, vous pouvez lire mon article « Le partage et l’enfant » sur ce sujet.
C’est vers 3 ans que les enfants sont prêts à jouer avec d’autres enfants ! Mais pas longtemps, les conflits surviennent rapidement.
Plutôt que d’essayer de tous les résoudre en donnant des ordres :
“Prête l’ambulance à Martin, il te prêtera son camion de pompier”
Je vous conseille de proposer à votre enfant des idées de résolution lui permettra d’exprimer ses sentiments et de gagner en autonomie en apprenant à les résoudre seul :
“Tu pourrais demander à Martin s’il accepterait d’échanger l’ambiance contre le camion de pompier”
C’est vers 4 à 5 ans que les enfants arrivent à jouer ensemble.
Ils sont plus enclin à prêter, échanger et attendre leur tour.
À cet âge ils arrivent à se mettre à la place des autres ce qui facilite les échanges et le jeu à plusieurs.
Oui ! Jouer avec son enfant apporte de nombreux bienfaits – tant pour lui que pour vous (voir l’article Jouer avec son enfant : les bienfaits pour lui (et pour vous !) pour en savoir plus).
Cela permet par exemple de découvrir son enfant : ce qu’il aime / n’aime pas, ce qu’il sait faire, comment réagit-il face à des situations compliquées, etc.
Vous vous trouverez également probablement des points communs et rirez des même choses. Votre enfant vous découvrira sous un jour nouveau !
Cette nouvelle interaction renforcera les liens affectifs.
Mais attention de ne pas transformer le jeu en cours déguisé. Rappelez-vous que “L’enfant ne joue pas pour apprendre il apprend “parce qu’il joue”” (Le jeu enjeu, Jean Epstein, 1996)
À trop vouloir lui apprendre en jouant il risque de ne plus aimer vos sessions partagées et de ne plus vouloir jouer avec vous. Le jeu doit rester un moment de détente, de plaisir et complicité.
À chaque âge l’enfant acquiert de nouvelles compétences.
Pour développer ses capacités il a besoin d’être stimulé avec de l’interaction et des activités.
Voici quelques idées de la naissance à 5 ans.
Les tranches d’âges sont indicatives, chaque enfant à son propre rythme. Si vous voyez que votre enfant est intéressé par des jeux de “la tranche d’après ou d’avant” ne vous limitez pas et foncez !
Le nouveau-né est dépendant de ses parents. Il ne sait rien faire tout seul et à besoin d’eux pour tout.
Ses premiers jeux consisteront à se découvrir lui-même et son environnement.
Voici quelques jeux qui l’aideront à cela :
Retrouvez ici d’autres idées d’activités pour votre bébé de 0 à 6 mois.
Le livre 60 Activités Montessori pour mon bébé est également une bible dans ce domaine.
À partir de 6 mois l’enfant commence à explorer lui-même son environnement. Voici quelques idées de jeux :
Retrouvez ici d’autres idées d’activités pour les bébé de 6 à 18 mois et dans le livre livre 60 Activités Montessori pour mon bébé.
À cet âge les enfants veulent de plus en plus participer au quotidien et imiter papa et maman. En plus de se sentir utile, ces activités développent la coordination et la motricité fine. De nombreux jeux peuvent tourner autour de vos activités quotidiennes :
Retrouvez ici d’autres idées d’activités pour les bébés de 12 mois et plus !
Le livre 100 activités d’éveil Montessori est également une mine d’or dans ce domaine, il vous donnera bien d’autres idées.
Au cours de 6 première années de sa vie, l’enfant est naturellement attiré par certaines activités. Ces activités, si on laisse l’enfant jouer sans l’interrompre, lui permettent de développer de manière naturelle et presque sans effort une nouvelle capacité. C’est ce que Maria Montessori a appelé les périodes sensibles.
Les différents jeux mentionnés au-dessus ne sont que des exemples de jeux. Ne vous limitez pas à ceux là et surtout, si votre enfant semble intéressé par une activité d’un autre âge, laissez-le faire, il sait de quoi il a envie et besoin.
Pour aller plus loin sur le sujet du jeu, je vous conseille la lecture des livres
Et si on jouait ? (Francine Ferland)
60 activités Montessori pour mon bébé (Marie-Hélène Place, lire ma chronique)
100 activités d’éveil Montessori (Ève Herrmann, lire ma chronique)
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