Tout sur les premières dents de bébé
Cliquez ici pour tout savoir sur les premières dents de bébé. À quel âge, dans quel ordre, comment en prendre soin et surtout comment soulager la douleur !
Lire la suiteChaque futur parent se pose des dizaines de questions sur son bébé à naître : de quoi a-t-il besoin ? Que dois-je faire quand il pleure ? Quand et comment le sevrer ?
À travers 7 chapitres traitant tous d’un besoin précis de l’enfant (le sommeil, l’alimentation, les conflits, …) Aletha Solter répond à toutes ces questions et des dizaines d’autres en plaçant toujours l’enfant au centre de sa réflexion.
Mon bébé comprend tout de Aletha Solter, 1984
Ce livre part de 4 postulats :
L’enfant est un être en construction, il a besoin d’amour, de stimulations et d’écoute pour grandir. Son bien-être est le sujet principal du livre.
Chaque chapitre est un ensemble de questions que se posent tous les parents et auxquelles répond le Dr Solter. Ils se terminent par un résumé ainsi que par quelques exercices. Ces exercices sont proposés aux parents afin de les encourager à se libérer de leurs émotions douloureuses provenant de leur enfance et ce dans le but qu’ils se sentent plus forts et qu’ils ne répètent pas les mêmes erreurs que leurs parents.
La naissance en elle-même n’est pas une expérience traumatisante pour le nouveau né mais elle peut le devenir dans de nombreux cas : naissance par forceps ou par ventouse, césarienne, naissance prématurée ou déclenchée par exemple. L’environnement froid des hôpitaux, les manipulations effectuées quelques minutes après la naissance, le bruit, le froid et la clarté des salles d’accouchement sont également des sources de stress qui peuvent effrayer le nourrisson et lui infliger ses premières douleurs postnatales. Afin que l’accouchement se passe selon vos envies, l’auteure conseille d’en discuter longtemps à l’avance avec le personnel hospitalier.
Le processus d’attachement se met en place très rapidement après la naissance. C’est pour cela qu’il est important que les parents soient en contact rapproché avec le nouveau né dans les premières heures qui suivent l’accouchement. Ces contacts auront des effets sur le long terme et un attachement profond se créera à ce moment entre le bébé et
ses parents. Dans le cas d’une césarienne la mère est séparée de son bébé un long moment, le père doit alors prendre le relais et créer les premiers contacts.
L’allaitement au sein permet également de renforcer cet attachement.
Il ne faut pas craindre de trop gâter son enfant ou d’en faire un bébé collant en le prenant très souvent dans les bras. L’auteure recommande au contraire de le prendre le plus souvent possible et de beaucoup le toucher les premiers mois. Contrairement aux idées reçues, ce besoin de contact permet aux enfants de devenir plus indépendant par la suite.
Tout besoin non satisfait laisse une trace douloureuse à l’enfant. Si ce sentiment négatif n’est pas libéré cela peut conduire à des problèmes qui dureront toute la vie. Il est donc très important d’être à l’écoute de son enfant et de l’aider à libérer ces émotions destructrices. La libération peut s’effectuer par les pleurs, le rire, la transpiration, les bâillements, la colère, les tremblements et le récit.
S’occuper seul de son enfant est impossible. Aucun parent ne devrait avoir à élever seul son enfant et encore moins plusieurs enfants en même temps comme c’est le cas dans nos sociétés modernes. Les parents ne doivent pas hésiter à demander de l’aide à un proche, de la famille ou confier leur enfant à une baby-sitter et prendre du temps pour eux.
La seule possibilité de communiquer pour le nouveau né est de pleurer. Chaque pleur a une signification. Les ignorer ne fera qu’engendrer du stress et un sentiment d’abandon chez l’enfant. Il intégrera alors le fait qu’il ne peut compter que sur lui-même et que même ses parents ne peuvent pas l’aider. Un enfant à qui l’on répond à tous ses besoins ne sera ni gâté ni capricieux. Il grandira au contraire avec le sentiment que les gens qui l’entourent sont bons et qu’il peut compter sur eux.
Cependant chaque pleur n’indique pas un besoin immédiat, certains sont une façon pour l’enfant de se décharger des traumatismes inhérents à la vie. Ainsi à chaque fois que l’enfant pleure, vous devez d’abord vérifier que tous ses besoins sont satisfait avant de penser qu’il s’agit de pleurs de décharge. Dans ce dernier cas, vous pouvez l’accompagner en lui prodiguant une attention aimante et en le prenant dans les bras.
Il ne faut pas le distraire ou faire cesser les pleurs sous peine de cesser le travail de guérison entamé.
Un enfant que l’on empêche de pleurer développera des troubles du comportement et trouvera des automatismes empêchant sa décharge d’émotion. Ces automatismes sont appelés automatisme de contrôle par l’auteure. Ils peuvent apparaître sous différentes formes : sucer frénétiquement le pouce, une tétine, le sein de la mère, se ronger les ongles…
La pratique du lit familial (cododo) est privilégiée car elle permet de satisfaire les besoins de contact de l’enfant et réduit les problèmes de sommeil. C’est à l’enfant de décider du moment où il ne veut plus dormir avec ses parent. Il se situe généralement aux alentours de 3 ans lorsque le besoin d’intimité se développe.
Aletha Solter indique qu’un enfant qui ne veut pas dormir a une bonne raison : il n’a pas sommeil, il y a trop de stimulations autour de lui, il a besoin de contacts, pas d’être seul, il a besoin de se décharger des émotions de la journée, ses parents sont tendus et il le ressent, il n’a pas envie qu’on lui dise quoi faire.
L’allaitement a de nombreux bénéfices : il permet un rapprochement naturel de la mère et l’enfant (physiquement, à travers la tété et également grâce à la production d’hormones), il aide à lutter contre les infections. Il doit être privilégié lorsque les femmes le peuvent et le veulent.
Vous devez être vigilant à ne pas sur-allaiter votre enfant. Cette situation est fréquemment constatée lorsque le bébé est allaité dès qu’il pleure. Vous devez aussi éviter de lui donner à manger selon un horaire fixe plutôt qu’à la demande. Cela peut avoir pour conséquence dommageable qu’un bébé qui a faim n’est pas nourri car ce n’est pas l’heure.
L’apparition des premières dents, de la salive et le fait que bébé met tous les objets qu’il trouve à la bouche indiquent qu’il est prêt à manger des aliments solides.
Un enfant dont les goûts n’ont pas encore étaient influencés sait d’instinct ce dont il a besoin. Vous pouvez alors le laisser choisir parmi plusieurs aliments ce qu’il veut manger et en quelle quantité. Mais cela n’est possible que s’il n’a jamais été forcé, trompé, sous ou sur-allaité. Dans le cas contraire, il risque de ne plus savoir ce qui est bon pour lui.
L’apprentissage de l’enfant passe par les stimulations qu’il rencontre au quotidien.
Les enfants ne peuvent apprendre quelque chose que s’ils savent le relier à quelque chose de connu. Ainsi les nouveaux nés ont un fort risque de surstimulation car ils ne peuvent pas relier leurs premières expériences à quelque chose de connu. Il est donc prudent de ne pas les exposer à de trop fortes stimulations les premières semaines. Évitez d’emmener votre nourrisson au supermarché, dans les grands magasins, dans les transports en commun… Faites lui découvrir progressivement le monde qui l’entoure.
Une activité appropriée est une activité légèrement différente de ce qu’il connaît déjà. Elle lui permet d’apprendre quelque chose de nouveau mais pas trop pour ne pas le décourager.
Gêner l’enfant dans son apprentissage est vite arrivé sans que vous ne vous en rendiez compte. Restreindre sa mobilité (avec un parc ou une barrière), l’aider à faire alors qu’il ne le demande pas, diriger ses activités, lui faire remarquer ses erreurs, le féliciter, le juger et l’interrompre sont quelques exemples de pratiques à éviter pour le laisser apprendre à son rythme.
Vous l’aiderez grandement en lui apportant toute votre écoute sans intervenir. Vous pouvez l’observer en silence, partager ses joies, manifester sa compréhension ou ses frustrations.
Les parents ne doivent avoir recours ni aux punitions ni aux récompenses.
Les punitions peuvent amener l’enfant à se sentir dans un monde insécurisé et à obéir de manière irréfléchie, sans comprendre. Les récompenses sont nuisibles car l’enfant a besoin d’être aimé pour ce qu’il est et non pour ce qu’il fait. Elles modifient son comportement, il devient alors incapable de faire pour lui même et seulement pour obtenir la récompense.
Les parents doivent chercher à résoudre les conflits avec leurs enfant afin que tout le monde y trouve son compte et qu’il n’y ait pas de perdant dans le conflit. En utilisant cette méthode de résolution de conflit (appelée méthode rationnelle ou 3ème méthode par Thomas Gordon) les parents n’ont pas besoin d’être conséquent car il est normal que les besoins changent d’un jour à l’autre (fatigue, préoccupations du jour, stress…). Au moment où une limite est posée, des solutions alternatives doivent être proposées à l’enfant pour limiter sa frustration et développer son esprit de collaboration. Dire simplement Non va l’amener à ne plus vouloir faire d’effort et vous entrerez dans des conflits sans fin.
Entre 6 et 12 mois, l’attachement entre le bébé et la personne qui s’occupe le plus de lui se renforce. Ce qu’on appelle l’angoisse de séparation ou la peur des étrangers se manifeste alors de façon intense et l’enfant montre des difficultés à rester avec des personnes inconnues (ce qui n’était pas le cas auparavant). Si vous devez le laisser à une nouvelle assistante maternelle (ou en crèche), allez y progressivement. Laissez le se rapprocher de la personne à son propre rythme puis laissez le seul avec elle de plus en plus longtemps au fil des rencontres.
À cet âge, les enfants ne comprennent pas que les parents vont revenir lorsqu’ils le laissent. Il est donc primordial de toujours lui dire au revoir et que vous reviendrez.
C’est le tout premier livre que nous ayons lu qui aborde les besoins de l’enfant de cette façon. Il a complètement changé notre vision de l’éducation.
Aletha Solter y aborde tous les thèmes les plus majeurs de l’éducation. Cela permet d’avoir un aperçu de tous ces thèmes en un seul livre mais du coup, l’auteure ne les aborde pas entièrement en profondeur.
En lisant le livre, on s’aperçoit que les pleurs est un sujet très important à ses yeux car elle y consacre un chapitre entier et en reparle dans tous les autres.
Le livre est très instructif mais parfois, l’auteure a des idées très extrêmes qui sont difficiles à entendre en tant que parent.
Ces idées peuvent être assez culpabilisantes lorsque l’on n’arrive pas à changer le comportement de son enfant malgré le fait de suivre sa méthode.
Aletha Solter a trouvé la bonne formule en structurant le livre sous forme de questions – réponses, cela permet de rapidement trouver ce que l’on cherche. En plus, les nombreux exemples sont encourageant pour le parent débutant.
Bref, c’est un livre que nous conseillons de lire mais de ne pas tout prendre au pied de la lettre. Sachez prendre du recul et admirer votre enfant qui grandit.
Points forts
Points faibles
> Continuer la lecture avec l’article Le cerveau de votre enfant
Envie de lire ce classique de l’éducation ? Il est disponible en librairie ou sur internet 😉
Je me souviens qu’il dit que les coliques n’existent pas dans les cultures dites primitives du fait que les mères portent constamment leurs petits et qu’elles leur donnent le sein au moindre pleurs (il précise bien que notre mode de vie ne permet pas de faire cela).. enfin bref, un livre très facile a lire et bien documenté. Je vais essaye de lire celui sur les plus grand.
Salut Antoine,
A propos des pleurs, j’avais lu le livre du Dr Harvey Karp ‘happiest baby on the block’, je ne sais pas s’il existe en français. Il développe la théorie du 4eme trimestre manquant (en gros les bébés humains naissent immature aussi bien physiquement que émotionnellement). Pour lui, les pleurs dans les 3 premiers mois de vie sont dus a son immaturité cérébrale et qu’il n’y a de raisons particulières. De mon expérience, j’ai trouvé ça completement flagrant et vers 3 mois, les pleurs ont naturellement disparu. De plus, il a développé une technique assez impressionnante pour calmer les pleurs appelé les 5 S (swaddle, swing, side, shhh, sucking), qui mime les conditions de vie dans l’utérus. Il faut voir les vidéos de démonstration sur internet qui sont stupéfiantes. Il l’utilise pour les enfants souffrant de coliques.
Gabrielle a beaucoup (énormément ?) pleuré pendant ses 3 premiers mois à cause justement de coliques et ça s’est calmé vers ses 3 mois quand elle a pu se mettre assise. Sa technique nous aurait été drôlement utile !
En français, le livre est « Le plus heureux des bébés ». Il existe également « Le plus heureux des touts-petits ». Je pense que je vais le lire avant notre prochain enfant 🙂
Merci pour l’info !