Accords toltèques : comment les expliquer aux enfants ?
Les 4 accords toltèques sont des règles de vie à adopter pour être libre et heureux. Vous voulez que votre enfant appréhende le monde sereinement. Cliquez ici !
Lire la suiteAvez-vous remarqué que les enfants d’une même famille ont souvent des caractères bien différents ?
Et avez-vous remarqué que les enfants de familles différentes ayant la même place au sein de leur famille (par exemple les aînés) ont beaucoup de points communs ?
Coïncidence ?
Non.
Jane Nelsen dans son livre La discipline positive explique ce phénomène.
Cette différence de caractère n’est pas naturelle, l’enfant change de caractère car il a l’impression que c’est ce qu’il “doit” faire pour être accepté.
Pourquoi ? Comment y remédier ?
Lisez la suite 😉
Jane Nelsen explique que les frères et soeurs ont généralement des caractères bien différents. Il y a une explication toute simple à cela : les enfants pensent qu’ils doivent se démarquer pour appartenir à la famille.
En d’autres termes, lorsqu’un enfant naît et qu’il a déjà un frère ou une soeur, il va généralement développer un caractère totalement opposé pour ne pas rentrer en compétition et réussir se “faire sa place” au sein de la famille.
Les enfants ont l’impression que “la place est déjà prise” et qu’ils doivent changer pour être acceptés. Ce choix n’est pas forcément conscient de la part de l’enfant.
Pour prendre mon exemple, dans ma famille c’est clairement le cas. J’ai deux soeurs plus âgées. La première était assez extravagante, rebelle et prenait beaucoup de place adolescente.
La 2ème, sentant cela a “choisi” de se faire plus discrète. Elle n’a jamais “fait de vague” tout en gardant un côté très social.
Et moi, le dernier, je suis bien plus renfermé avec un fort besoin de reconnaissance des autres.
Nous avons 3 caractères complètement différents bien qu’étant frères et soeurs avec peu d’écart d’âge.
Comme nous venons de le voir, les frères et soeurs ont tendance à développer des caractères différents. Par contre les enfants de familles différentes ayant la même place au sein de leur fratrie ont tendance à développer des traits de caractères similaires.
Les aînés ont tendance à être responsables, leaders, autoritaires, perfectionnistes, critiques, organisés et aimant la compétition.
Ceci n’est pas dû au hasard. L’aîné a vécu seul avec ses parents pendant un certain temps. L’arrivée d’un autre enfant est vécue comme une perte de son statut d’enfant unique. Il pense que le nouveau venu lui est préféré.
Pour changer cela, il va alors se mettre en tête d’être le meilleur ou le premier dans tout ce qu’il entreprend.
Les derniers nés sont dans le cas inverse. On les définit généralement comme gâtés, peu autonomes, ils attendent d’être assisté et même que l’on fasse à leur place; souvent créatifs, ils aiment s’amuser.
Là encore il y a une explication assez simple.
Étant le dernier enfant, le benjamin est souvent plus chouchouté par ses parents que ne l’ont été ses frères et soeurs. Cela a d’ailleurs tendance à les rendre jaloux car ils pensent qu’il est le préféré.
Le risque est que le benjamin pense qu’il est normal que quelqu’un s’occupe de lui en permanence. Il sera alors blessé dès que personne ne sera là pour lui ou dès qu’il n’obtiendra pas ce qu’il veut.
Les cadets ont plus de différences dans leurs caractères car ce n’est pas la même chose d’être le 2ème d’une famille de 3 au le 3ème d’une famille de 5.
Mais les cadets ont généralement le sentiment d’être coincé au milieu.
Ils n’ont ni les avantages ni les privilèges des aînés et des benjamins.
Pour se sentir important ils pensent qu’ils doivent être différents.
Il peuvent être sur-performants afin de rivaliser avec l’aîné ou au contraire sous-performants car ils pensent que l’aîné est trop fort et qu’ils ne pourront jamais faire aussi bien.
Ils sont généralement plus facile à vivre que leurs frères et soeurs et sont soit excessivement social soit très timide.
Enfin, ils sont souvent empathiques pour ceux qu’ils perçoivent différents des autres car ils s’identifient à eux.
Les enfants uniques partagent beaucoup de traits de caractères des aînés mais avec moins d’intensité car ils ne sont pas poussés par l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite soeur. Ils n’ont pas la pression des aînés de perdre leur position privilégiée.
Dans leur esprit le fait d’être le seul et unique est important.
Bien sûr les traits de caractères que nous venons de décrire ne sont pas valable dans tous les cas. L’ambiance familiale, l’écart d’âge entre les enfants et leur sexe sont 3 facteurs qui peuvent les modifier.
Si deux enfants qui se suivent ne sont pas du même sexe alors ils pourront tous les deux développer les mêmes traits de caractères mais liés à leur genre. Par exemple si les deux premiers enfants sont un garçon puis une fille, ils pourront tous les deux développer les caractéristiques de l’aîné mais avec des responsabilités liées à leur genre. Ceci est particulièrement vrai dans les familles où les tâches sont genrées.
On constate que plus l’écart d’âge est important moins les enfants s’influencent les uns les autres car ils se sentent moins en “concurrence”.
Ainsi si deux enfants ont plus de 4 ans d’écart alors ils ne seront plus l’aîné et le benjamin mais tous deux ce qu’on appelle des aînés psychologiques. En effet, lorsqu’un enfant a occupé une position pendant plus de 4 ans, son rapport au monde et son sentiment d’appartenance s’est déjà formé. Il peut évoluer avec l’arrivée d’un enfant plus jeune mais ne sera pas totalement chamboulé.
Il peut donc exister des aînés psychologiques mais également des derniers-nés psychologiques. Ce sont des enfants restés 4 ans ou plus sans frère ou soeur plus jeune.
L’ambiance familiale joue également un rôle important dans le caractère des enfants.
Une famille mettant l’accent sur la compétition risquent d’accentuer les différences de caractères tandis que si l’entraide et la coopération sont au centre des valeurs familiales, les différences vont au contraire s’estomper.
Maintenant que l’on connaît comment le rang de naissance influence le caractère des enfants, qu’est-ce qu’on fait ?
Tout d’abord, avoir connaissance de cela va nous permettre de mieux comprendre le comportement des enfants et de leur apporter une aide plus efficace.
On va pouvoir entrer dans le monde de chaque enfant avec empathie et compassion, être plus tolérant et trier ce qui est positif de ce qui est négatif.
Par exemple, éviter de surprotéger les benjamins et surtout ne pas faire “à leur place” mais faire “avec”. Chaque opportunité d’apprentissage doit être saisie pour développer leur confiance en eux et leur sens de la responsabilité.
Pour les aînés, nous pouvons leur fournir des opportunités de voir que l’on peut se sentir bien même lorsque l’on a perdu ou que l’on est pas le premier.
Pour prendre mon exemple, bien qu’étant un dernier né j’ai très longtemps été très (très) mauvais perdant. Je me souviens de hurlements et de même avoir brisé des chaises de rage… Ce n’est que vers 27 ou 28 ans que Carole m’a dit qu’elle n’aimait pas jouer avec moi car ma mauvaise humeur gâchait l’ambiance. Ce fût une prise de conscience bienvenue. Maintenant quand je joue j’essaie de profiter de l’instant au lieu de vouloir absolument gagner et tout le monde se sent mieux 🙂
On peut aussi essayer d’aider les cadets à se sentir moins à l’écart.
Afin de diminuer les croyances négatives de nos enfants, développons une ambiance familiale basée sur la coopération et non sur la compétition 😉
Vous êtes-vous reconnu dans les descriptions ? Avez-vous reconnu vos proches ou vos enfants ? Partagez avec nous votre expérience en laissant un commentaire 😉
> Continuer la lecture avec l’article Le partage et l’enfant
Pour aller plus loin sur le sujet des frères et soeurs, je vous conseille la lecture du livre La Discipline Positive (Jane Nelsen)
Laisser un commentaire